Les cyberattaques ne se limitent plus aux institutions gouvernementales ou aux grandes entreprises. Aujourd’hui, la mobilité urbaine devient aussi une cible de choix.
Pourquoi ? Parce que la mobilité repose sur un écosystème complexe, interconnecté, où chaque acteur – du passager au conducteur, en passant par les équipements embarqués et les systèmes de gestion – constitue une potentielle porte d’entrée pour une attaque.
Si les institutions financières ont depuis longtemps mis en place des barrières de sécurité robustes, les réseaux de transport et les solutions de billettique sont encore trop souvent perçus comme des cibles secondaires. Pourtant, les risques sont bien réels : vol de données personnelles, fraude, désorganisation des réseaux, sabotage de l’information voyageurs… Autant de menaces qui pourraient paralyser un réseau de transport et impacter des milliers d’usagers.
a) L’utilisateur : une cible exposée
Dès qu’un passager utilise son application mobile de transport, il partage des données sensibles : trajets quotidiens, horaires de déplacement, habitudes de consommation. Ces informations, si elles tombent entre de mauvaises mains, peuvent révéler des détails précieux sur la vie privée d’un individu.
Exemple frappant : en analysant les traces GPS sur Strava, des chercheurs ont pu suivre à la trace les déplacements des gardes du corps du Président de la République. Un simple manque de vigilance et c’est la sécurité nationale qui est compromise.
b) Les équipements embarqués : des portes d’entrée sous-estimées
Chaque bus, tram ou métro est aujourd’hui un véhicule connecté, équipé de systèmes de validation, de GPS et de caméras. Ces objets connectés, s’ils ne sont pas suffisamment sécurisés, deviennent des cibles idéales pour les hackers.
Un cybercriminel peut par exemple :
Les conséquences ? Désorganisation massive du réseau, blocage potentiel d’une grande ville, pertes financières, méfiance des usagers…
c) Les opérateurs de transport : un maillon clé dans la cybersécurité
Conducteurs, contrôleurs, agents en back-office… Tous ont accès à des informations cruciales sur les réseaux et les passagers. Une simple faille humaine peut ouvrir la porte à des attaques sophistiquées.
L’ingénierie sociale, par exemple, consiste à manipuler un employé pour lui soutirer des informations sensibles (identifiants, accès à distance…). Dans le secteur de la mobilité, cela pourrait permettre à un attaquant de désactiver un système de validation, modifier un algorithme de tarification ou perturber la gestion des transports.
a) Un risque croissant d’attaques massives
Avec la digitalisation des transports, les attaques ciblant les réseaux de mobilité vont se multiplier. Pourquoi ?
b) L’ingénierie sociale : un vecteur d’attaque sous-estimé
Les hackers ne passent pas uniquement par la technologie, mais aussi par la manipulation humaine :
c) L’information voyageurs : une cible privilégiée
Un affichage erroné, une alerte infondée, une modification des horaires… Si un hacker prend le contrôle de l’information voyageurs, il peut semer la panique :
Pour protéger l’ensemble du système de mobilité, il faut une approche globale qui sécurise les données, les équipements et les acteurs du réseau.
a) Les atouts de l’Account-Based
Chez Matawan, nous avons fait un choix stratégique en favorisant l’Account-Based Ticketing (ABT). Contrairement aux cartes de transport classiques (Card-Based Ticketing – CBT), où les informations sont stockées sur un support physique, le système ABT sécurise les données dans un compte utilisateur centralisé et protégé.
Pourquoi est-ce plus sûr ?
b) Sécuriser les équipements et les accès
La protection des équipements connectés est un enjeu majeur pour garantir la sécurité des réseaux de transport. Les applications mobiles utilisées par les usagers doivent être verrouillées afin d’empêcher tout vol d’identifiants ou détournement frauduleux des comptes de transport. Ces applications, véritables passerelles vers les services de mobilité, doivent être conçues avec des protocoles de sécurité robustes et régulièrement mises à jour pour contrer les nouvelles menaces.
Les valideurs et les systèmes embarqués constituent également une cible privilégiée pour les cyberattaques. Il est donc essentiel de les protéger contre toute tentative d’intrusion ou de manipulation. Une faille dans ces dispositifs pourrait non seulement compromettre la validation des titres de transport, mais aussi donner accès à des données sensibles sur les usagers et les opérateurs du réseau.
Enfin, l’accès aux systèmes de gestion doit être strictement encadré. L’authentification forte devient une nécessité pour tous les agents et opérateurs qui interagissent avec ces plateformes. Des mécanismes tels que l’identification multi-facteurs et le chiffrement des connexions permettent de garantir que seules les personnes autorisées peuvent accéder aux informations stratégiques et aux outils de pilotage du réseau. En renforçant ces mesures, les exploitants de transport peuvent se prémunir contre de nombreuses tentatives d’intrusion et assurer la continuité du service en toute sécurité.
c) Audit et tests réguliers pour anticiper les attaques
La cybersécurité est un combat permanent. Tester régulièrement les défenses d’un système permet d’anticiper les failles avant qu’elles ne soient exploitées.
Chez Matawan, nous réalisons :
Pour conclure disons que les réseaux de transport doivent désormais intégrer la cybersécurité comme un pilier stratégique, au même titre que la gestion opérationnelle ou la maintenance.
Chez Matawan, nous sommes convaincus que l’avenir passe par :
La mobilité de demain sera plus connectée, plus efficace… et plus exposée aux cyberattaques. À nous d’anticiper et d’innover pour garantir une sécurité maximale aux usagers et aux opérateurs.